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Apportez vos noyaux!!


C'est la pleine saison des fruits à noyaux, et l'occasion est trop belle pour ne pas en tirer parti. Plutôt que de cracher vos noyaux pour les envoyer je ne sais où se perdre, nous vous proposons de les conserver soigneusement pour créer une banque de noyaux (une grainothèque XXL, en somme) afin de les mettre en commun et de les rendre disponibles pour tous ceux qui pourraient en avoir besoin. Il peut s'agir de particuliers sans le sou, de collectifs de planteurs de haies nourricières ou pour la biodiversité, d'associations, de paysans voulant participer à l'effort agroforestier ou encore d'écoles, par exemple. Jetez un œil à ce qui se dit dans les paragraphes suivants... Nous vous proposons de ramener vos noyaux à la Haie de Morgon le samedi 3 septembre 2022, de 10h à 14h. Si la météo le permet, ce sera l'occasion d'un grand pique-nique partagé (attention, pas d'eau courante ici!).


Qu'est-ce qu'on fait avec des noyaux?

Bah on les plante, pardi! Ces arbres en devenir peuvent à la fois être semés en place avant l'hiver, ou bien servir à constituer des pépinières, que ce soit dans des pots ou en pleine terre. Le taux de germination étant variable selon les espèces, il vaut généralement mieux prévoir un peu large sur la quantité, quitte à séparer les plants trop nombreux de ceux qu'on voudrait conserver.



Démarrage d'un pommier greffé en écusson lors d'un stage organisé par Célestine à la Haie de Morgon

L'un des gros avantages avec les noyaux, c'est que l'arbre qui en émane sera toujours plus adapté que celui qu'on aura planté déjà grand au même endroit. Meilleur enracinement pour se nourrir ou résister au vent, meilleure résistance au terrain en général, belle rapidité de croissance le plus souvent. Les noyaux et les pépins produisent ce qu'on appelle des pieds francs, c'est à dire qui ne sont pas greffés. On parle aussi parfois d'arbres fruitiers francs de pied. On peut les conserver tels quels, mais la probabilité qu'ils reproduisent la variété du fruit dont ils viennent est très faible. Un noyau de bigarreau Burlat ne donnera pas forcément un Burlat, mais donnera toujours un cerisier (les bigarreaux sont des cerisiers à gros fruits sucrés) plus ou moins proche du type sauvage. Ce qu'on appelle Pêcher de vigne est en réalité le plus souvent un pêcher non greffé issu d'un noyau (qu'on crachait souvent quand on travaillait dans les vignes, où ils avaient les bonnes conditions pour pousser ensuite).

Ces pieds francs sont toujours appréciés par la faune qui y trouve gîte et couvert, ont un intérêt gustatif ou ornemental plus ou moins marqué mais, surtout, ils peuvent constituer d'excellents porte-greffe, sur lesquels on pourra greffer la variété de nos rêves ou la mieux adaptée au terroir ou aux besoins.


Pêcher "de vigne" au Flérial

Quels noyaux?


Tous ceux de fruits supposés pousser sous nos climats! Pas la peine de ramener des noyaux de mangues ou d'avocats, à moins que ce ne soit pour les sculpter!


Vous aurez peut-être aussi les premiers pépins de pommes, on les prendra aussi, sans les trognons! Contrairement aux noyaux, ils doivent être conservés dans du papier humide jusqu'à semis.


Quand et où les donne-t-on?


Nous vous proposons de ramener vos noyaux à la Haie de Morgon le samedi 3 septembre 2022, de 10h à 14h. Si la météo le permet, ce sera l'occasion d'un grand pique-nique partagé (attention, pas d'eau courante ici!). Vous trouverez la Haie de Morgon sur les bons navigateurs. Sinon, prenez Le Flérial, lieu-dit la Pautenotte 89710 Volgré (ou 89110 Montholon, selon les mises à jour).

Comme d'habitude, bonnes chaussures, chapeaux, enfants sous surveillance et pas de chiens qui se baladent pour ne pas emm... la faune ni risquer d'abimer les jardins ou les chantiers en cours.



Comment les conserver d'ici là?


Quand vous avez bien sucé votre noyau, et si possible nettoyé ou essuyé, mettez-le au sec dans un récipient quelconque non fermé hermétiquement, sur du papier journal, dans un bol, une boite d'œufs, à l'abri du soleil. Ni soleil, ni chaleur excessive, ni humidité, ni rongeurs et ça ira très bien. Merci de séparer les noyaux par espèces. Les cerises avec les cerises, les pêches avec les pêches, etc. Si vous pouvez séparer un peu plus finement (Reines-Claude avec les Reines-Claude, Mirabelles avec mirabelles, brugnons avec brugnons...), c'est encore mieux. Ramenez-les bien secs (sauf les pépins) le jour J dans des bocaux ou des enveloppes bien fermés, ou encore dans des boites de tout type pourvu qu'elles ferment bien pour résister aux rongeurs. Les bananes n'ont pas de noyau. C'est dommage, elles étaient déjà emballées.


Qui pourra en bénéficier? La noyauthèque (appelons-la comme ça) sera mise à disposition des entités ou personnes qui se manifesteront, tant que ce n'est pas dans un but commercial. Il serait bien que tout soit utilisé avant le milieu du mois de mars (le passage du froid est bénéfique à la germination). C'est gratos, un peu militant (végétaliseurs sauvages de bords de route, de ronds-points et de pelouses bienvenus!), et ça sert aussi à sensibiliser le public à la facilité de faire pousser des arbres depuis quelque chose que, le plus souvent, on jette. Une partie de l'éventuel surplus sera vraisemblablement semée à la Haie de Morgon ou à la Pépinière aquatique, partenaire, pour éviter qu'il soit perdu.

Alors, on se voit le 3 septembre prochain??? Ne vous étranglez pas avec un noyau d'ici là!





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